InspirationsClaude Bensoussan
“A question sans réponse, je préfère la foi sans question” (Claude Bensoussan, Le Nazir 2011)
Il est né à Casablanca le 20.10.1952 autrement dit au lendemain de la guerre mais déjà bien loin de ses atrocités en temps et en distance. Pourtant une après midi de printemps elle le rattrape de plein fouet, il découvre l’horreur commise et ceux qui la justifient, il passera sa vie aux cotés de ceux qu’il n’a pas connu pour essayer de les faire revivre…
D’abord Médecin, Artiste, Erudit, et enfin auteur d’un livre Le Nazir, un roman qui lui ressemble à vouloir croire que derrière l’indifférence de la réalité d’une guerre il y’a peut-être un reste d’espoir humain. Ce livre raconte un soldat Nazi qui pris de pitié et d’amour pour le peuple qu’il est chargé d’exterminer va choisir de le rejoindre et se convertir tout en essayant d’aider ses condamnés à mort, s’en-suit une description surprenante de la vie dans les camps et du ghetto de Varsovie dont il parle et se déplace dans son dédale de ruelles comme si il y avait grandit.
Arrivé de Casablanca à Strasbourg il devient médecin et ne cesse de peindre des oeuvres pleines de joies qui cachent la tristesse d’une réalité celle du passé de son peuple, pourtant il croit en sa survie alors en essayant de vivre avec son temps comme le dit son maitre le Rabbi de Loubavitch il va en tirer la quintessence pour être guidé dans son art, dans sa vie et au delà quand à 59 ans il quitte brusquement les siens emporté par le fléau du siècle.
C’est lui qui inspira l’idée d’une fondation, d’un musée et finalement pourquoi pas des deux tant que le but est de rendre vie a tous ceux parti trop tôt, non par des incantations mais simplement en mettant un peu de joie et de vie dans les objets qu’ils nous lèguent car ce qui ce qui caractérise un vivant c’est le fait de bouger et parler, ce que nous essayons de faire avec le patrimoine qui nous est légué.
Ce livre est une prière, ma prière, celle que matins et soirs, j’adresse à D-ieu, le cœur lourd, mais aussi comme un message d’espoir : ” Libère tes enfants parce qu’il est temps…Libère les vite, et Montre aux nations du monde comme ils ne T’ont jamais oublié malgré tout ce qu’ils ont subi…Bien d’autres peuples T’auraient déjà abandonné. Eux ne l’ont pas fait.
Fais le vite s’il Te plaît, car leur patience est à bout, et alors bientôt, comme l’a dit l’un de Tes illustres enfants, il n’y aura plus personne à libérer…
(Le Nazir)
l’Oeuvre Peinte
L’Oeuvre peinte de Claude Bensoussan se divise en deux catégories, les peintures sur verre de Murano par un procédé de peintures au four, reprenant des motifs cultuels et culturels peints de couleurs joyeuses d’une part…
Et d’autre part des huile sur toiles représentant des maitres, des penseurs, des scènes ou des utopies de la vie juive, et toujours cette profondeur qui lie la dimension spirituelle et matérielle.
Inspirations
Pour sa peinture il trouve son inspiration partout où ses pas le guide, le plus souvent c’est à partir de son savoir et sa connaissance qu’il creuse dans le dédale de son imagination pour composer ses visions comme une série de verres de Kidoush inspiré d’un tableau de Solomon Alexander Hart
Exposé au Jewish Museum cette huile sur toile représente le jour de Simhat Torah (la fete de la Torah) dans une synagogue italienne de Livourne. Les verres de Kidoush sont de Murano et la peinture de Claude Bensoussan.